Le vapotage accroît le risque de cancer
La vapeur de nicotine que contiennent les e-cigarettes pourrait être plus nocive qu'initialement estimé...
C’est le dernier argument en date dans le débat sur la nocivité des cigarettes éléctroniques. D’après une étude publiée ce lundi dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des Sciences (PNAS), le vapotage serait susceptible d’augmenter le risque de développer certains cancers et des maladies cardiaques.
Menés en laboratoire sur des rongeurs et des cellules humaines, ces travaux laissent craindre que les dangers liés à la vapeur de nicotine ne soient en fait plus importants qu’envisagé initialement.
C’est ce qu’estiment des chercheurs de la faculté de médecine de l’université de New York (Etats-Unis). Pour arriver à leurs conclusions, les scientifiques ont exposé pendant douze semaines des souris soit à de l’air filtré soit à une quantité de vapeur de nicotine représentant dix ans de vapotage.
Ces animaux ont alors présenté des altérations de l’ADN au niveau des cellules des poumons, de la vessie et du cœur ainsi qu’une diminution du niveau de protéines réparatrices. Les mêmes constats ont été effectués sur des cellules humaines de vessie et de poumon exposées à de la nicotine et de la nitrosamine, son dérivé cancérogène.
Bien que les fabricants de cigarettes électroniques présentent leurs produits comme une alternative plus sûre au tabac, les auteurs de l’étude, eux, concluent que « le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques ».
Parmi les 18 millions d’adeptes de la vapoteuse aux Etats-Unis, 60 % seraient par ailleurs des lycéens. Or, un rapport des Académies Américaines des Sciences et de médecine rendu public le 23 janvier a mis au jour la possibilité d’une accoutumance à la nicotine des cigarettes électroniques chez les jeunes, pouvant prédisposer ces derniers à fumer du tabac.